Organisation d’un séminaire « Grands fonds »

le 6 mars 2024

En partenariat avec la Vice-présidence, et le ministère de la Culture, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des Relations avec les Institutions, le ministère de l’Agriculture et des Ressources marines, en charge de l’Alimentation et de la Recherche propose l’organisation d’un séminaire d’une journée dédiée à la construction de la future stratégie du Pays en matière d’acquisition de connaissance sur les écosystèmes profonds et en particulier sur les monts sous-marins.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du nouveau plan de gestion de l’Aire Marine Gérée (AMG), Te Tainui Atea, et plus précisément le deuxième des quatre Objectifs Long Terme (OLT2) : renforcer la protection des écosystèmes profonds en s’appuyant sur la recherche scientifique et les savoirs traditionnels.

Trois programmes y sont identifiés :

  1. Catégoriser et caractériser les monts sous-marins selon une approche écologique et socio-culturelle ;
  2. Protéger les monts sous-marins par l’utilisation d’outils de gestion adaptés ;
  3. Renforcer les connaissances sur les écosystèmes profonds, avec une priorité sur les monts sous-marins.

C’est dans ce cadre que la Direction des Ressources Marines (DRM) a commandité une étude sur les monts sous-marins en Polynésie française. Elle a été réalisée par le Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN) sur des financements de l’Office français de la Biodiversité (OFB). L’objectif de l’étude était de faire un état de l’art sur les monts sous-marins de la Zone Économique Exclusive (ZEE) de Polynésie française, avec pour finalité la mise en place de mesures de protection de ces écosystèmes. Elle dresse un catalogue des données disponibles sur les monts sous-marins dans la ZEE de Polynésie française, intégrant les données biologiques, écologiques, géophysiques océaniques et de géologie sous-marine.

Elle propose des hypothèses sur le fonctionnement des communautés associées à partir d’une étude bibliographique de l’état des connaissances actuelles sur les monts sous-marins de la région et à l‘échelle mondiale. Elle formule des recommandations scientifiques à des fins de conservation et de stratégie d’acquisition de données en fonction des lacunes de données identifiées dans la région.

La restitution de cette étude est prévue le 6 mars avec la venue des auteurs. C’est une opportunité d’ouvrir le débat sur la problématique de la connaissance des grands fonds d’une manière générale. L’objectif de l’atelier sera de proposer une série de recommandations pour la construction et la priorisation de la stratégie publique. Pour cela, il est prévu de réunir l’ensemble des services des autorités du Pays et de l’État compétentes sur le sujet, avec les partenaires scientifiques, des représentants du secteur privé et des représentants de la société civile. En première estimation, une cinquantaine de personnes est attendue.

Il est proposé de consacrer la matinée à présenter l’état de l’art sur les connaissances actuelles et les outils existants. Le MNHN fera une restitution de l’étude sur monts sous-marins, l’IFREMER exposera les travaux qu’ils mènent déjà ailleurs, et la société locale NEOSEA présentera le cas concret de l’étude d’un mont sous-marins en Méditerranée.

L’après-midi sera consacrée à un atelier sous forme de tables rondes successives autour des trois thématiques suivantes :

  1. Quels habitats : que voulons-nous aller observer et à quel endroit ?
  2. Quels moyens : quels sont les outils techniques, humains et financiers disponibles et nécessaires ?
  3. Quelle programmation : quelles sont les prochaines tâches à réaliser et qui le fait ?

La synthèse de cet atelier devra permettre de dresser une liste de recommandation.

Il a été proposé de tenir ce séminaire à la Présidence de la Polynésie française.

 

Source : Service de la Communication / Présidence de la Polynésie française