L’éco-musée Fare natura à Moorea, à la croisée des mondes scientifiques et éco-touristiques
La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, a rencontré, lundi après-midi, Hubert Bost, président de l’école pratique des hautes études (EPHE), accompagné du Dr Serge Planes, du centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement (CRIOBE).
Cette rencontre a permis de faire le point sur l’avancée du projet Fare natura, futur éco-musée, qui mettra en valeur les écosystèmes de la faune et de la flore polynésienne. Ce projet conduit conjointement par le ministère du Tourisme et le CRIOBE sera situé à l’entrée du domaine de ‘Opunohu à Moorea. L’établissement Tahiti nui aménagement et développement (TNAD) en assure la maîtrise d’ouvrage déléguée.
Profitant de la présence du président de l’EPHE, cette rencontre a également été l’occasion d’évoquer les modalités d’organisation, de gestion et de gouvernance liées au fonctionnement de cette structure.
L’Ecole pratique des hautes études est un des 33 grands établissements français d’enseignement supérieur. Elle va célébrer ses 150 ans d’existence en 2018. Elle a pour mission de former, par la pratique, à la recherche fondamentale et appliquée, notamment dans les sciences de la vie et de la terre. Elle a déjà un lien privilégié avec la Polynésie par son partenariat avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) au travers du CRIOBE qui est le plus éminent laboratoire français pour l’étude des écosystèmes coralliens depuis 1971, installé à la fois sur Moorea et à l’Université de Perpignan.
L’EPHE souhaite proposer à la Polynésie de pouvoir contribuer à la gestion, au fonctionnement et l’animation du futur Fare natura, et apporter ainsi à cet établissement un crédit et une envergure scientifique internationale.
En marge de ces échanges, il a également été question du déroulement cette semaine sur Tahiti du plus important congrès scientifique ayant été organisé en Polynésie. L’IPFC, pour Indo-Pacific fish conférence, rassemble en effet du 2 au 6 octobre plus de 450 scientifiques venus de 30 pays différents. Incidemment, la ministre a souligné l’importance de ce type d’événement qui apporte également un dynamisme spécifique à la fréquentation et aux retombées touristiques et économiques de la Polynésie française, tout en permettant de crédibiliser ses capacités de recherche scientifique appliquée.
Ce marché très spécifique que les professionnels désignent sous l’acronyme « MICE » pour « Meetings, Incentive, Conferences, Exhibitions/Events », représente une niche identifiée au sein de la stratégie de développement touristique de la Polynésie française 2015-2020. Celle-ci est un des vecteurs de croissance touristique incontournable, à encourager pour les années à venir.
Pour conclure l’entrevue, il a été convenu de constituer un groupe de travail pour finaliser les arbitrages entre les différents modes de gestion possible, en parallèle de la construction du bâtiment qui va être lancée dans les prochains mois.