Cérémonie de la pose de la première pierre de Aruhotu – Zone Biomarine

La Zone Biomarine est un projet ambitieux et unique dans l’outre -mer français et dans les 22 états et territoires insulaires océaniens. Implanté à Faratea, dans une zone de 33 hectares, en friche depuis des années, il s’insère à cheval entre Fa’aone et Afa’ahiti, dans la commune agricole de Taiarapu-Est et donc dans la communauté de communes Terehēamanu.

L’aménagement commun correspond à la réalisation de deux installations de captage à plus de 700 m du bord et à 30 m de profondeur, et deux installations de rejets des eaux traitées à plus de 250 m du bord et à 10 m de profondeur. A terre, outre les plateformes techniques communes de pompage où vont être installés les pompes de chaque futur exploitant, des réseaux d’eaux, d’électricité et de communications, seront aménagés pour distribuer 8 parcelles uniquement terrassées et sur lesquelles chaque futur exploitant y fera ses propres aménagements.

Ce projet d’envergure regroupe 7 investisseurs privés polynésiens sélectionnés après plusieurs appels à candidature, et répartis sur les 8 parcelles. Les futures exploitations auront les activités principales suivantes :

  • 2 fermes de crevettes
  • 3 écloseries de production : holothuries à mamelle (rori titi), huîtres de roche (tio) et bénitiers (pahua)
  • 1 ferme de produits issus de pêche et d’aquaculture pour l’aquariophilie
  • 1 ferme d’élevage ostréicole
  • 1 unité de production de larves de mouches
  • 1 unité de production d’aliment animal à base de larves de mouches et de déchets organiques, et une unité de production d’engrais à base de déchets organiques

Depuis les pré-études effectuées en 2017 et les premières présélections de porteurs de projets, Biomarine est désormais arrivé à maturité puisqu’un appel à concurrence vient d’être lancé pour consulter les entreprises dans le but de réaliser les travaux à partir de mai-juin 2023 et pour une durée de 18 mois. Ensuite, donc à partir de 2025, après obtention de la conformité de la zone Biomarine, c’est là toute la complexité de ce projet qui, outre sa gestion administrative,  a dû techniquement combiner et intégrer plusieurs projets avec des besoins d’espace, de capacité de pompage, de puissance électrique, ce qui est bien plus difficile à élaborer qu’un seul projet pour une seule entité.

Une étude d’impact a été réalisée, et il faut noter que le projet intègre bien la préservation de l’environnement puisqu’il inclut un sentier littoral, tandis que les futurs exploitants se sont engagés d’une part, à ne pas utiliser de médicaments, ni de produits chimiques pouvant impacter l’environnement, et d’autre part, à suivre les préconisations internationales en termes d’eaux usées traitées avec des traitements physiques et par bioremédiation. Le projet de zone Biomarine a par ailleurs labellisé par le pôle Mer Méditerranée, et il est aussi lauréat 2022 de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) « Transition écologique de Territoires ».

Ancré culturellement et environnementalement sur son site, la zone Biomarine de Faratea vient d’avoir sa dénomination māʻohi pour la pose de la première pierre. Il s’agit de ARUHOTU ou « Ecosystème fertile », issu de la toponymie du site, et donc approprié pour ce projet à vocation écoresponsable qui va produire des juvéniles issus de 3 écloseries destinés à être essaimés dans des fermes à Tahiti et dans les archipels.

Enfin, ce projet s’insère dans la communauté de communes Terehēamanu, où il y a le centre de recherches aquacoles d’Ifremer à Vairao, le Centre Technique Aquacole VAIA de la DRM à Vairao, et le lycée aquacole de Taravao. ARUHOTU- Zone Biomarine s‘insère ainsi dans une volonté de déploiement d’une politique de sites comprenant des pôles de développement et d’incubation dans le secteur maritime. Le prochain site envisagé est celui de Rangiroa qui intègrera également Recherche, Transfert et Assistance Technique, Formation et Incubation de projet privés, à vocation perlicole et maritime. D’autres pôles sont envisagés, notamment à Hao et dans les Îles sous le Vent.

POSTERS/PRÉSENTATIONS


Tahiti Marine Aquaculture – Bénitiers Zone biomarine – Tahiti

Ifremer – Ostréiculture d’huitres de roche – Tahiti

OSTREA Tahiti by Tarbouriech – Zone biomarine

Holothuriculture durable made in Tahiti source de biotechnologie TMP – Zone biomarine

Dépliant Tahiti Marine Products l’holothuriculture – Tahiti

PHOTOS


MEDIAS


Une Polynésienne étudie des larves de mouches pour valoriser les déchets et l’alimentation animale

Jade Tetohu, jeune Polynésienne en troisième année de thèse travaille sur la production industrielle de larves de mouche soldat noires afin de valoriser les déchets agricoles et offrir une autre alternative à l’alimentation animale. Présente en Polynésie depuis plus d’un siècle, cette mouche est l’amie des jardiniers et ne représente aucune menace pour notre environnement.

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