Aquaculture 

consommez local, choisissez la qualité et la traçabilité

La qualité et la traçabilité des produits aquacoles sont une préoccupation majeure des consommateurs et doivent être un idéal de production. La Polynésie française a produit 165 tonnes de crevettes et 15 tonnes de Paraha peue en 2021, toujours dans une démarche éco-responsable.

Paraha Peue en bassin

Aquaculture polynésienne : juvéniles de Paraha Peue en bassins

Connaissez-vous l’origine des crevettes ou du poisson d’élevage qui se trouvent dans votre assiette ? Quelles en ont été les conditions d’élevage ? Leur alimentation a-t-elle été contrôlée ? Le bien-être de l’animal a-t-il été pris en compte ? Pour les consommateurs, il est souvent difficile d’avoir des réponses, sauf si vous choisissez de consommer des produits aquacoles du fenua. En effet, en Polynésie française, la démarche éco-responsable s’inscrit dès l’écloserie jusqu’au panier du consommateur.

Pour le Paraha peue, un poisson d’élevage qui se distingue par sa qualité exceptionnelle et indemne de ciguatera en Polynésie française, cela se traduit tout d’abord par des pontes naturelles, sans injection d’hormone. Exit également les médicaments et autres traitements sur les alevins. « Cela s’accompagne de nombreux contrôles tout au long du processus jusqu’à la sortie de l’écloserie », assure Moana Maamaatuaiahutapu, responsable de la cellule aquacole à la Direction des ressources marines (DRM). Ce suivi sanitaire se poursuit lors de la phase de grossissement, dans la ferme d’élevage de Vairao. Là encore, pas de traitement médicamenteux qui pourrait avoir un impact environnemental sur le lagon, ni de produits nocifs pour le consommateur et, bien sûr,les professionnels qui manipulent ces poissons. Le bien-être des animaux est aussi pris en compte et se traduit par des pratiques d’élevage respectueuses du poisson en limitant la densité d’individus dans une cage ou bien encore en leur fournissant une alimentation garantie sans OGM. Des normes d’abattage permettent enfin de limiter le stress du poisson.

Pour les crevettes, cette démarche éco-responsable est identique, à la différence d’une utilisation d’antibiotique autorisée et limitée sur quatre jours pour aider la larve à passer l’étape de métamorphose dans la phase d’écloserie. « Nous menons des recherches pour remplacer cet antibiotique par une méthode naturelle. En attendant, son utilisation est très limitée et très contrôlée. Il faut savoir qu’au moment de la commercialisation de la crevette (4 à 6 mois plus tard), il n’y a plus aucune trace d’antibiotique », souligne Moana. Le référent aquacole rappelle également que les producteurs locaux, privilégiant les circuits courts, n’utilisent pas de conservateur comme le métabisulfite, hautement allergène et très présent dans les produits importés. Une raison supplémentaire de consommer local !

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