Crevettes, bénitiers et paraha peue

baignent dans l’aquaculture

Cherchez le point commun entre crevettes bleues, bénitiers et paraha pēue ? Oui, ils aiment tous l’eau, mais encore ? Pas envie de vous mouiller ?

La réponse : ils font tous les trois partie des grandes filières de l’aquaculture au fenua

Crevettes en bassin

Aquaculture polynésienne

Comme leurs noms savants Litopenaeus stylirostris, Platax orbicularis, Tridacna maxima ne sont pas forcément limpides pour tous comme de l’eau de roche, on va les appeler plus simplement, crevettes bleues, paraha pēue et bénitiers. Il en existe d’autres, mais ces trois-là surfent sur le haut de la vague de l’aquaculture en Polynésie.

Parmi les grandes filières, on retient donc la crevette bleue de la famille des crustacés. Son exploitation s’appelle tout logiquement la crevetticulture. La production actuelle de crevettes par les fermes locales est de 150 tonnes par an, elle dépend des productions de post-larves de l’écloserie du Pays. La consommation locale est supérieure à 500 tonnes par an. C’est dire si on en raffole. Les crevettes produites par nos fermes ont la particularité d’être proposées fraiches sur le marché, sans aucun agent conservateur. De plus, elles sont indemnes ou résistantes aux maladies des crustacés à déclaration internationale obligatoire.

En Polynésie, la crevette bleue est élevée de trois manières différentes : l’élevage semi-intensif ou super-intensif en bassins à terre et l’élevage hyper-intensif en cages dans le lagon. Cette dernière technique exclusivement maitrisée dans nos lagons permet une alternative au manque de foncier.

Autre filière, la pisciculture avec sa star le paraha pēue (Platax orbicularis), ce poisson local, est apprécié par tous. Il faut dire qu’il a des atouts. Sa chair est fine et ferme. Il est excellent grillé, à la vapeur, cru et il contient peu d’arêtes. La pisciculture se fait à partir d’alevins fournis par les écloseries de production du Pays. Les alevins achetés par les fermes sont ensuite élevés en cages flottantes dans le lagon entre sept mois pour un poisson de 500 g et une année pour un poisson de 1 kilo.

Enfin, dernière grande filière de l’aquaculture au fenua : le bénitier, le Tridacna maxima, de la famille des mollusques. L’aquaculture de bénitier se réalise à partir du captage ou collectage de naissains sur des supports artificiels appropriés disposés dans le milieu naturel ou en écloserie.

D’autres filières, comme les holothuries (rori), les huîtres, les algues ou encore les poissons (pa΄ati, mārava…) sont autant de potentiels prometteurs pour l’aquaculture polynésienne. Cela coule de source bien sûr !

Les structures aquacoles du pays :

  • Aquapac à Teahupoo

Superficie : 11,3 ha.Crevettes.Fournisseur d’aliments.

  • Société aquacole de ΄Opunohu à Moorea

Superficie : 2 ha. Crevettes.

  • Tahiti Fish Aquaculture à Vairao

Paraha peue.

  • MBPS à Toahotu

Crevettes en cages.

  • Sopomer à Tauhira

Crevettes.

  • TCBL à Taha’a

Crevettes en cages.

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