Reprise des exportations de perles de culture brutes et hausse des commandes des entreprises en novembre

Dans sa publication du 26 décembre relative au commerce extérieur du mois de novembre, l’ISPF (Institut de la statistique de la Polynésie française) observe une hausse des commandes des entreprises entrainant la progression des importations civiles (+ 5,4 % en valeur par rapport à novembre 2016), et une reprise des exportations de perles de culture brutes.

En cumul depuis janvier, les importations civiles atteignent une valeur CAF de 159 milliards Fcfp (+ 10,2 %), principalement tirées par la hausse des commandes des entreprises. Ainsi, les biens d’équipement progressent de 12 % notamment en raison de l’importation de deux avions, et la valeur des biens intermédiaires augmente de 7 %. Du côté des ménages, le nombre de voitures atteint 5 528 unités, soit + 43 %. La valeur des produits agroalimentaires progresse de 4 %, celle des biens de consommation de 3 % en lien avec l’évolution des produits pharmaceutiques (+ 5 %). Les produits pétroliers progressent de 31 % en valeur (+ 9 % en volume).

Les exportations locales connaissent une progression annuelle de 52,8 % au mois de novembre (+ 19,2 % en cumul depuis janvier, pour atteindre 12 milliards Fcfp), principalement tirées par les recettes issues des exportations de perles de culture brutes (+ 61 % pour un volume en hausse de 86 %), notamment à destination de Hong Kong qui a accueilli des ventes aux enchères internationales au mois de novembre. En cumul depuis janvier, les deuxième et troisième contributeurs aux recettes d’exportations locales sont respectivement la vanille (+ 71 % avec une hausse de volume de 9 %. Son prix atteint 56 100 Fcfp/kg soit + 57 %) et le poisson (+ 23 % du prix moyen au kilo avec un volume commandé reculant de 15 %).

Bilan de la quatorzième session plénière de la commission des pêches du Pacifique occidental et central (WCPFC)

La Polynésie française a participé à la quatorzième session plénière de la Commission des pêches du Pacifique occidental et central, qui s’est tenue à Manille, aux Philippines, du 3 au 7 décembre derniers. Cette commission, plus connue sous son acronyme anglais WCPFC, est constituée de 31 membres, dont fait partie la Polynésie française. La WCPFC gère les plus importantes pêcheries thonières du monde, qui représentent plus de la moitié de la production mondiale, avec 2,7 millions de tonnes de captures annuelles.

L’un des enjeux majeurs de cette réunion était l’adoption de la nouvelle mesure de gestion sur les thons tropicaux (thon obèse, thon à nageoires jaunes et bonite), dans le contexte particulier d’une nouvelle évaluation du stock de thons obèses, qui indiquerait que ce stock n’est plus surexploité. La mesure finalement adoptée comporte plusieurs dispositions qui ne seront applicables que pour l’année 2018, avec donc des points qui devront être rediscutés prochainement. Les exemptions des petits pays insulaires et territoires en développement n’ont pas été remises en cause. Les intérêts de la Polynésie française ont ainsi pu être protégés.

Concernant le thon blanc, les pays et territoires insulaires en développement avaient de nombreuses attentes, car cette espèce constitue la majeure partie des ressources de leur ZEE et est exploité par de nombreuses flottes locales. La mise en place d’une bonne gestion sur le long terme de ce stock concerne directement les pêcheries déjà certifiées ou en cours de certification (Australie, Nouvelle Zélande, Fidji, Samoa américaines, Iles Cook et Polynésie française notamment). Malgré les efforts de la délégation de Polynésie française, soutenue par la Nouvelle Zélande et la Nouvelle Calédonie, aucun consensus n’a pu être trouvé. Les discussions sur ce sujet ont donc été différées à l’année prochaine.

Pour la première fois au sein de cette commission, qui gère plus de 4500 navires de pêche, une mesure sur la limitation de la pollution marine soutenue par la Polynésie française a également été adoptée. Bien que peu contraignante, la mesure adoptée constitue une première étape significative.

 Modifications des règles d’exportation des produits perliers, de la fiscalité perlière à l’exportation et des dérogations aux principes d’exportation

Il a été proposé, en Conseil des ministres, de porter modification aux articles 2 et 3 d’un arrêté du 31 juillet 2017 pris en application d’une loi du Pays du 18 juillet 2017, concernant les règles d’exportation et de dérogation aux principes d’exportation, des produits perliers et de la fiscalité perlière à l’exportation.

Les articles 2 et 3 de l’arrêté en question dispose que les ouvrages, dont le nombre total de perles et/ou de keshis est inférieur ou égal à cinquante, ne sont pas soumis à l’obligation de présentation au contrôle du service en charge de la perliculture, ni au droit spécifique sur les perles exportées. Cette rédaction prête à confusion. C’est la raison pour laquelle il a été proposé de modifier ces deux articles afin de dissiper les doutes quant à leur application.

L’idée du rédacteur était donc de lever tout obstacle à l’expédition par voie postale, d’ouvrages de perles et/ou keshis, à condition cependant que chaque ouvrage expédié soit composé d’un nombre « inférieur ou égal à cinquante perles et/ou keshis. Il a donc été proposé de reprendre les dispositions de ces articles afin de lever toute ambiguïté quant à leur compréhension.