Tous les ans, plusieurs millions de tonnes de plastiques sont produites et utilisées pour de nombreuses applications dans notre quotidien. Des milliers de tonnes de déchets plastiques impactent les océans et ce phénomène devrait augmenter dans les années à venir. L’existence de microplastiques et leur impact potentiel ont reçu une attention particulière croissante ces dernières années. Ces microplastiques peuvent se propager le long de la chaîne trophique et perturber la physiologie des organismes marins.

En Polynésie française, une source spécifique de macrodéchets plastiques est associée aux activités aquacoles dont la perliculture. En effet, les structures de collectage et d’élevage sont toutes en matériaux plastiques qui se dégradent et se fragmentent en vieillissant, une partie restant souvent au fond des lagons.

Le partenariat entre le Pays (représenté par la Direction des ressources marines et minières) et l’Ifremer, dans le cadre du projet MICROLAG, réside dans l’analyse de l’impact de ces microplastiques sur l’huître perlière (Pinctada margaritifera), notamment sur les processus de formation de la coquille et ceux impactant la qualité des perles. Il examinera aussi les risques pour la pérennité des stocks sauvages qui sont la source du collectage. Les résultats obtenus permettront de comprendre les effets des microplastiques et nanoplastiques chez l’huître perlière et d’estimer les risques encourus pour la pérennité de la ressource aquacole et de l’industrie perlicole en Polynésie française. Cette étude devrait faciliter la prise de décision relative à la gestion des déchets plastiques dans les lagons polynésiens et ainsi promouvoir l’évolution des pratiques.

 Le projet sera financé par le Pays à hauteur de 14 538 681 Fcfp et se déroulera du 1er décembre 2017 au 30 septembre 2020. Le projet de convention de partenariat ainsi établi sera présenté prochainement à l’examen de l’Assemblée de la Polynésie française.