Le ministre du Développement des ressources primaires a représenté la Polynésie française à la 4ème édition de la conférence « Notre Océan » qui s’est tenue à Malte les 5 et 6 octobre derniers, sous le haut patronage de l’Union Européenne. Cette conférence de haut niveau, qui rassemble chaque année depuis 2014, les représentants des gouvernements du monde entier, de la communauté scientifique, des organisations non gouvernementales et de la société civile, a pour objectif d’identifier des actions concrètes et de s’engager pour sauver les océans. Il s’agissait de la première participation de la Polynésie française à cet évènement.
Au cours des deux journées de conférence, six thématiques ont été détaillées, chacun correspondant à l’un des grands enjeux majeurs de la préservation de nos océans : pollution marine, aires marines protégées, sécurité maritime, économie bleue durable, pêche durable et changement climatique.
Chaque thématique a fait l’objet d’une discussion en panel et de la présentation d’engagements volontaires. Au total, 437 engagements ont été pris correspondants à un montant de promesses financières de 7,2 milliards d’euros et 2,5 millions de km² d’aires marines protégées supplémentaires.
Le Président a pris deux engagements à New York au mois de juin dernier lors de la Conférence des Nations Unies sur la mise en œuvre de l’objectif de développement durable sur la préservation de la vie aquatique, l’un concernant le classement de l’ensemble la zone économique exclusive de Polynésie française en Aire Marine Gérée et l’autre relatif au doublement du réseau d’Aires Marines Educatives à l’horizon 2020.
Les échanges avec le ministre du Développement des ressources primaires ont permis de positionner la Polynésie française parmi les exemples à suivre en ce qui concerne la pêche durable, avec d’une manière générale, la valorisation du potentiel de l’économie bleue. En revanche, des efforts plus importants doivent être faits sur la lutte contre la pollution marine qui reste un défi ambitieux. La contamination par les résidus plastiques, les déchets urbains et les mauvaises pratiques côtières menacent directement la santé des lagons polynésiens et des récifs dont dépendent pourtant une large partie de l’économie du pays et la sécurité alimentaire des Polynésiens.
En marge de la conférence, le ministre a pu également rencontrer le Prince Albert II de Monaco et le Prince de Galles, pour une discussion de haut niveau sur les enjeux de la préservation des récifs coralliens. A cette occasion, il a signé, au nom de la Polynésie française, la « Déclaration des Récifs Coralliens», et a réaffirmé l’engagement du gouvernement d’œuvrer pour leur préservation. Il a également exposé, au Prince de Monaco, le projet de création en Polynésie française d’une fondation pour la sauvegarde et la valorisation des océans, et lui a transmis le message du Président de la Polynésie française lui proposant le parrainage de cette initiative.
Ce déplacement à Malte a enfin été l’occasion de visiter les laboratoires de la société ICP Texinfine qui travaille notamment sur la valorisation de molécules actives issues de la biodiversité terrestre et marine en Polynésie française. Les applications sont nombreuses et plusieurs conventions sont déjà en œuvre dans le domaine de l’aquaculture et de la perliculture notamment. Son dirigeant, Gilles Gutierrez, a confirmé son souhait de renforcer la présence de sa société en Polynésie française. Les prochaines éditions de cette conférence « Notre Océan » sont respectivement prévues en Indonésie (2018), en Norvège (2019) et à Palau (2020).