Signature de la convention de coopération scientifique entre la Polynésie française et l’Université de Berkeley
Le Président de la Polynésie française, Édouard Fritch, et le ministre en charge de la Recherche, Tearii Te Moana Alpha, ont signé, mardi après-midi, à la Présidence, une convention de coopération scientifique entre la Polynésie française et L’Université Berkeley en Californie.
La convention, était préalablement signée par la chancelière de l’Université de Berkeley, Carol Christ et son Vice-chancelier pour la Recherche, Randy Katz.
La Polynésie française a inscrit dans ses priorités de développement social, culturel et économique, l’acquisition, l’application et la diffusion de la connaissance scientifique, notamment celle s’adressant à la gestion, à la conservation et à la valorisation de son patrimoine naturel et culturel. Afin d’atteindre cet objectif, il est important de pouvoir bénéficier de l’expertise d’organismes de recherche nationaux ou internationaux.
L’Université de Californie est présente en Polynésie française depuis 1985, au travers de la station de recherche du Pacifique Sud Richard B. Gump, installée à Moorea.
Comme toute université, ses missions sont bien définies et participent aux points suivants :
- La formation et la réussite étudiante au travers de ses programmes d’enseignement supérieur,
- L’acquisition et la production de connaissances par les programmes de recherche menés dans les domaines des sciences expérimentales et des sciences humaines et sociales ainsi que de la recherche appliquée,
- Le conseil et l’aide à la décision par l’évaluation des interactions complexes entre les milieux naturels et les sociétés qui permettront la préservation des écosystèmes insulaires et encourageront l’utilisation durable de ressources naturelles ;
- La contribution au service public, en transmettant à la société, les résultats de la recherche.
La station de recherche du Pacifique Sud Richard B. Gump emploie du personnel local et apporte son assistance scientifique et technologique à la Polynésie française depuis plusieurs années, dans le cadre de conventions de coopération scientifique, toutes arrivées à échéances.
Afin de continuer à bénéficier de l’expertise de cet organisme, un projet d’accord de coopération a été élaboré et vient définir pour une nouvelle période de 4 ans, les domaines ainsi que les conditions générales de cette coopération entre la Polynésie française et l’Université de Californie.
Les actions de coopération porteront sur la formation, la vulgarisation des sciences auprès des communautés locales et la recherche dans les domaines prioritaires, sans qu’ils soient exclusifs, que sont :
- Les récifs coralliens et écosystèmes marins ;
- Les sociétés polynésiennes ;
- La santé des populations ;
- Les risques naturels et le changement climatique ;
- Les énergies nouvelles, les nouvelles ressources et les nouveaux outils numériques.
Cette coopération peut s’exprimer sous forme d’actions suivantes :
- D’échanges de renseignements et d’informations pour chacun des domaines scientifiques retenus, de facilitation de l’accès aux données et de partage des connaissances,
- De coopération entre le corps enseignant, les étudiants de l’Université et les personnels de la Polynésie française, impliqués dans des projets définis en commun,
- D’appui logistique,
- De recherche de tout moyen nécessaire à la bonne réalisation des activités et programmes menés en coopération…
La mise en œuvre de cette coopération s’appuiera sur des conventions particulières qui définiront pour chaque type d’opération ou de programme, les conditions et modalités d’exécution, les règles de propriété industrielle ou intellectuelle applicables aux résultats obtenus ainsi que les modalités de publications des travaux.
En matière de gouvernance, un comité directeur mixte est créé et aura pour mission d’identifier les domaines de coopération scientifique, de déterminer les opérations que l’Université peut mener afin de répondre aux besoins de la Polynésie française, d’examiner le suivi et l’évaluation des actions en cours et de proposer leurs réorientations éventuelles.
Enfin, il convient de préciser que l’Université accepte de ne pas appliquer le taux courant et habituel de 58% de frais généraux qu’elle applique sur tous les projets et programmes de la station de recherche aux projets coopératifs avec la Polynésie française.
Source : Bureau de la communication / Présidence de la Polynésie française