Dans le cadre de son plan d’actions économiques 2016, le gouvernement a prévu la création d’une zone biomarine destinée à accueillir des projets de développement de l’aquaculture et des activités de valorisation des biotechnologies marines. Cette zone biomarine s’étend sur une emprise d’environ 35 hectares sur le site de Faratea, dans la commune de Taiarapu Est.
Suite à un appel à projets lancé en fin juin 2017, et après de multiples rencontres et échanges avec les investisseurs qui ont fourni leurs études de faisabilité technique et économique, six projets ont été retenus, soit : trois projets de production aquacole de crustacés, trois projets de bénitiers et de produits de pêche et d’aquaculture pour le marché export de l’aquariologie et un sous-projet d’aquaponie, ainsi qu’un projet comprenant la production d’aliments aquacoles à base de larves de mouches et la valorisation de déchets issus de l’aquaculture. Les espaces encore disponibles de cette zone pourraient, en outre, être destinés à d’autres projets structurants et complémentaires.
La zone biomarine de Faratea a pour objectif de créer un dynamisme et une synergie économique en lien avec les autres sites et activités liées à l’aquaculture et la pêche. Considérant la nature innovante et éco-responsable, l’effort de maîtrise de l’énergie des projets qui favorisent l’émergence d’une économie circulaire, le ministre du Développement des ressources primaires a, par ailleurs, sollicité une labellisation de la « Zone Biomarine de Faratea », auprès du pôle Mer Méditerranée afin d’appuyer le montage et le développement des projets.
L’étude de programmation a estimé un coût d’investissement public de près de 1,45 milliards Fcfp en structures et équipements communs comprenant les voiries et réseaux (eau de mer, eau douce, eaux usées, électricité, téléphone), les dispositifs de captage d’eau de mer et d’eau douce avec les puits et cuves de stockage, la station de traitement des eaux usées et un dispositif de rejet des eaux usées. Le gouvernement prévoit de solliciter le soutien de l’État à travers le Contrat de projets, pour le financement des travaux d’aménagement, et pour un démarrage des travaux en début d’année prochaine.
Ces travaux intégreront une étude d’impact incluant un modèle d’ICPE (Installation Classée Pour l’Environnement) à compléter par les structures privées ayant leurs propres ICPE qui projettent d’investir environ la même somme que l’investissement public. Sur la zone biomarine, le chiffre d’affaires des entreprises a été évalué à environ 1,8 milliard Fcfp, pour 65 emplois directs et 130 à 200 emplois indirects.
La gestion des structures communes de la zone biomarine sera confiée à une structure privée (groupement des locataires, entreprise privée) qui devra veiller au respect des consignes de l’ICPE et appliquer les règles de fonctionnement du lotissement. La seconde phase, conduite par l’établissement Tahiti Nui Aménagement et Développement (TNAD), consiste à préparer la maîtrise d’œuvre de ce vaste chantier, à travers des études techniques consistant au nettoyage du terrain afin de procéder aux sondages de sol, aux relevés topographiques, aux études géotechniques et autres études environnementales complémentaires. La maîtrise d’ouvrage déléguée devrait être également confiée à TNAD, ce qui va permettre de lancer un appel d’offres pour la maîtrise d’œuvre de la « Zone Biomarine de Faratea ».