Assises de l’Outre-mer : « le président de la République est au rendez-vous pour la Polynésie »

Le vice-président de la Polynésie française, Teva Rohfritsch, a représenté, jeudi à l’Elysée, le président Edouard Fritch, à l’occasion de la remise au président de la République du livre bleu, synthèse des travaux des Assises de l’Outre-mer lancés en automne dernier. Les propositions et orientations retenues détermineront la politique ultramarine du gouvernement pour les quatre années à venir.

« Les déclarations du président de la République reflètent parfaitement l’esprit dans lequel les Assises se sont déroulées en Polynésie française et surtout les attentes des Polynésiens. Le président Macron est au rendez-vous pour la Polynésie. On sera ravi, quand il viendra, de lui présenter sur le terrain ce qui a suscité toutes ces propositions et, on l’espère, les premières concrétisations », s’est réjoui le vice-président de la Polynésie française au sortir de cette cérémonie.

Il s’est dit d’autant plus confiant que le président de la République a démontré qu’il est un homme de parole : « Et la parole de l’Etat et du Chef de l’Etat est particulièrement importante pour nous. Le fait qu’il vienne en Polynésie française est un gage supplémentaire de cette confiance que nous pouvons avoir ».

Les trois enjeux de l’Etat en Polynésie

Teva Rohfritsch a été sensible au fait que le président Macron souligne que la Polynésie est au cœur de nombre de grandes causes et problématiques du moment comme « le réchauffement climatique, dont nous sommes les premières victimes, la protection des océans, la lutte contre la surpêche ». Des problématiques qui vont faire l’objet d’échanges entre la Polynésie et ses voisins du Pacifique : « Ainsi, la France pourra rayonner au travers de sa collectivité ultramarine ».

Après avoir rappelé que « la France, c’est aussi les bataillons du Pacifique qui ont libéré des territoires de la région du Nord où je suis né », le président Emmanuel Macron a confirmé qu’il se rendrait en Polynésie en 2019 car « nous y organiserons un sommet France-Océanie ». 

A ses yeux, les enjeux pour l’Etat dans ce Territoire sont triples : « Il s’agit d’agir face au réchauffement climatique. De soutenir un développement régional qui profite à tous. Pêche, tourisme, transport aérien… et enfin, dans un Territoire qui a déjà fait beaucoup, s’est formidablement développé, d’assurer la continuité, dans cet archipel grand comme l’Europe, en matière de numérique, de santé et d’éducation ».

Un tiki offert au président de la République

Il avait auparavant souligné que pour lui l’ensemble français est « un archipel car nous sommes le pays qui compte le plus d’îles ». Et d’annoncer que sera organisé en 2020 un sommet des îles du monde qui selon lui devrait se tenir dans une des collectivités ultramarines françaises.

Au terme de la cérémonie, Teva Rohfritsch, et le représentant à l’Assemblée de la Polynésie française, maire de Nuku Hiva, Benoit Kautai ont tenu à lui remettre un tiki : « Le symbole et la représentation des dieux polynésiens, ainsi que de nos anciens, pour que cela lui apporte la puissance et la sérénité dont nous avons tous besoin pour relever les défis de notre développement », a confié le vice-président de la Polynésie française.

Outre Teva Rohfritsch et le représentant Benoit Kautai, étaient notamment présents la députée Maina Sage et le député Moetai Brotherson, Christian Vernaudon, représentant en Polynésie au Conseil économique, social et environnemental (CESE), Caroline Tang, Déléguée de la Polynésie française à Paris, et Kevin Besson, jeune startupper accueilli depuis janvier à Paris à la station F, le plus grand campus de startup au monde, et invité jeudi par l’Elysée en tant que porteur de projet.

Les Assises de l’Outre-mer ont mobilisé 26 000 participants dans les onze collectivités ultramarines françaises.