La Polynésie française engagée au côté de l’OCTA dans la lutte face aux changements climatiques

Le ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines, Heremoana MAAMAATUAIAHUTAPU, a participé à une conférence de l’OCTA en marge de la conférence sur les océans organisée par l’ONU à Lisbonne.

L’OCTA rassemble les gouvernements des 13 pays et territoires d’outre-mer de l’Union européenne. Ils sont situés dans le Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna), dans les Caraïbes (Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Barthélemy, Sint Eustatius et Sint Maarten), dans l’Atlantique Nord et l’Arctique (Saint -Pierre-et-Miquelon et Groenland), ainsi que les régions de l’océan Indien et de l’Antarctique (Terres australes et antarctiques françaises).

Géographiquement, les emplacements des PTOM s’étendent des pôles aux tropiques et ils couvrent une zone économique exclusive combinée de plus de 17 millions de km2 constituant l’une des plus grandes zones maritimes du monde (y compris les TOM britanniques). Quatre des dix plus grandes aires marines protégées du monde se trouvent dans les PTOM, contribuant à près de 18 % de la couverture mondiale.

En 2019, les ministres des PTOM ont signé la Déclaration sur les océans. Cela a permis de mettre en évidence les priorités marines communes, encourageant les économies bleues et appelant à une action unie pour la préservation des océans et de la faune marine. La Déclaration vise également à développer et à renforcer la collaboration régionale, européenne et inter-PTOM. Les PTOM ont également adopté en novembre 2021 la stratégie OCTA 2021-2027 qui se concentre spécifiquement sur les créneaux, les besoins et les priorités des PTOM, en les alignant sur l’une des priorités géopolitiques actuelles de la Commission européenne, le Green Deal.

Les océans et, implicitement, l’ODD 14, sont une priorité pour l’OCTA. Comme les océans sont de plus en plus affectés par le changement climatique, ces changements sont ressentis de manière disproportionnée par les PTOM. Nous sommes particulièrement vulnérables aux changements de température, de salinité de l’eau et de conditions météorologiques. La poursuite du réchauffement climatique augmentera la gravité et l’intensité des tempêtes, tandis que l’élévation du niveau de la mer menace les communautés côtières – qui représentent la grande majorité des PTOM.

Les PTOM sont fortement impactés par les effets du changement climatique. L’accès aux financements européens est essentiel pour résoudre ces problèmes. Parallèlement, l’intangibilité des frontières des archipels face à la montée du niveau des mers doit être soulignée, ainsi que le point de vigilance important sur la gestion durable des ressources océaniques.

L’objectif de cet événement était de renforcer les liens entre les PTOM et leurs partenaires – présents et futurs. Ceci afin de faire face ensemble aux menaces posées par le changement climatique, de soutenir, d’apprendre et de collaborer.

Le ministre est intervenu pour souligner que la plupart des problèmes provoqués par le changement climatique sont communs à tous les insulaires et que nous avons les mêmes défis à relever. « Au fil des rencontres, de nos échanges et de nos discours, je me rends compte que nous nous complétons. C’est pourquoi je voudrais insister sur cette idée simple que nous devons faire qu’un : un océan, une voix ! »

Source : Service de la communication / Présidence de la Polynésie française