{"id":28678,"date":"2023-08-07T14:10:27","date_gmt":"2023-08-08T00:10:27","guid":{"rendered":"http:\/\/www.ressources-marines.gov.pf\/?p=28678"},"modified":"2023-12-06T13:47:33","modified_gmt":"2023-12-06T23:47:33","slug":"statistiques-laquaculture","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.ressources-marines.gov.pf\/2023\/08\/07\/statistiques-laquaculture\/","title":{"rendered":"Statistiques : L’Aquaculture"},"content":{"rendered":"
E<\/strong>n 2022, la production de crevettes bleues (Litopenaeus stylirostris<\/em>) atteint 150,3 tonnes<\/span>,<\/strong> soit une diminution de 6 % <\/strong><\/span>par rapport \u00e0 2021. En dix ans, la production a n\u00e9anmoins plus que doubl\u00e9.<\/p>\n La production de crevettes en cages lagonaires diminue de 24% et n\u2019atteint que trois tonnes<\/strong><\/span> sur l\u2019objectif de dix tonnes (significatif pour la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise et pour une tr\u00e8s petite ferme). Cet objectif n\u2019a pu \u00eatre atteint en raison de d\u00e9faillances mat\u00e9rielles et d\u2019\u00e9v\u00e8nements m\u00e9t\u00e9orologiques exceptionnels<\/strong>.<\/span><\/p>\n Le rendement moyen en tonnes de crevettes par million de post-larves (1)<\/span><\/em><\/span> en 2022 est de 6,02 par million de post-larves, soit une baisse de 1,11 tonne par million de post-larves par rapport \u00e0 2021.<\/p>\n Ce rendement n\u2019atteint toujours pas l\u2019objectif de 10 tonnes par million de post-larves tel qu\u2019obtenu en 2017. Il y a donc la n\u00e9cessit\u00e9 d\u2019am\u00e9liorer la gestion de la survie des post-larves.<\/strong><\/span><\/p>\n La survie moyenne estim\u00e9e (2) <\/span><\/em>est de 44 %, avec un objectif de 60% de survie<\/span><\/strong> sur toute la fili\u00e8re.<\/p>\n Pour les crevettes en cage, la survie moyenne est de 21%.<\/p>\n Malgr\u00e9 un volume produit en recul de 18 %, le chiffre d\u2019affaires global d\u00e9clar\u00e9 de la fili\u00e8re atteint 350 millions de F.CFP<\/strong><\/span> (-5 % par rapport \u00e0 2021) gr\u00e2ce \u00e0 la hausse du prix au kilo atteignant 2 327 F.CFP d\u00e9part ferme<\/strong><\/span>. La fili\u00e8re repr\u00e9sente 22 emplois<\/strong><\/span> \u00e0 temps plein hors \u00e9closeries.<\/p>\n —————————————————————————-<\/p>\n (1) <\/span>tonnage de crevettes vendues en 2022 divis\u00e9 par le nombre de post-larves mises en \u00e9levage pour la production des crevettes vendues en 2022 ; soit les post-larves des cycles 2021-04, 2021-05, 2022-01, 2022-02 et 2022-03<\/em><\/p>\n (2)<\/span> rapport entre le nombre total estim\u00e9 de crevettes de 20g vendues et le nombre total de post-larves initialement livr\u00e9es et mises en \u00e9levage<\/em><\/p>\n<\/div> L<\/strong>a production globale devrait continuer \u00e0 augmenter \u00e0 un rythme plus faible avant les prochaines productions de la zone Aruhotu-Biomarine de Faratea<\/span> <\/em>(pas avant d\u00e9but 2025), tandis que le d\u00e9veloppement et la consolidation de petites fermes d\u2019\u00e9levages lagonaires en cages doit permettre de lancer durablement ce mode de production innovant bas\u00e9 sur des produits de qualit\u00e9 et de proximit\u00e9, notamment dans les \u00eeles. La fili\u00e8re doit aussi se consacrer \u00e0 l\u2019am\u00e9lioration des performances d\u2019utilisation de post-larves issues<\/strong><\/span> de l\u2019\u00c9closerie de Production de Vaia (EPV) ainsi qu\u2019\u00e0 la transformation et \u00e0 la valorisation<\/span> de ses co-produits et d\u00e9chets.<\/p>\n<\/div><\/div><\/div><\/div><\/div> T<\/strong>outes les fermes polyn\u00e9siennes aquacoles de production de crevettes et de poissons sont \u00e9coresponsables dans la mesure o\u00f9 elles n\u2019utilisent aucun produit chimique ni m\u00e9dicamenteux dans les \u00e9levages, depuis l\u2019arriv\u00e9e des juv\u00e9niles d\u2019\u00e9closerie et cela jusqu\u2019\u00e0 l\u2019assiette du consommateur. Toutefois, \u00e9tant soumises \u00e0 autorisation d\u2019exploitation d\u2019Installations Class\u00e9es Pour l\u2019Environnement (ICPE) de 2\u00e8me<\/sup> classe<\/span><\/strong> \u00e0 partir de 5 tonnes\/an, trois fermes sur cinq doivent encore se mettre en conformit\u00e9 avec le code de l\u2019environnement.<\/p>\n L\u2019\u00e9levage de Paraha peue<\/span> en baisse d\u00fb \u00e0 un parasite virulent<\/strong><\/p>\n<\/div><\/div><\/div> E<\/strong>n 2022, la production de la fili\u00e8re d\u2019\u00e9levage de Paraha peue (Platax orbicularis<\/em>) diminue de quatre tonnes pour atteindre 11,1 tonnes<\/strong><\/span> ; r\u00e9sultat d\u2019une recrudescence d\u2019un parasite virulent<\/strong><\/span> (Neobenedenia<\/em>) qui cause des mortalit\u00e9s malgr\u00e9 des animaux plus gros. A cela s\u2019ajoute des conditions m\u00e9t\u00e9orologiques extr\u00eames et des pannes de mat\u00e9riel<\/strong>.<\/span><\/p>\n T<\/strong>outefois, la T\u00e9nacibaculose<\/em>, qui est une maladie bact\u00e9rienne due \u00e0 la Tenacibaculum maritimum<\/em>, reste la cause principale des mortalit\u00e9s en cage. Elle peut provoquer des \u00e9pisodes de mortalit\u00e9s importantes (50-70%) pendant une p\u00e9riode de 1 \u00e0 2 mois apr\u00e8s la mise en cages pour des animaux de 10g.<\/p>\n L<\/strong>es travaux men\u00e9s par la Direction des Ressources marines (DRM) et ses partenaires scientifiques (Ifremer et CRIOBE) et techniques (CAPF)<\/span><\/strong> permettent de proposer une solution zootechnique r\u00e9duisant fortement ces mortalit\u00e9s. Il reste \u00e0 am\u00e9liorer cette solution en proposant un proc\u00e9d\u00e9 aussi bien efficace que peu co\u00fbteux.<\/p>\n L<\/strong>a fili\u00e8re repr\u00e9sente 5 emplois<\/strong><\/span> dont 1 en temps plein et 4 en temps partiel.<\/p>\n<\/div><\/div><\/div> O<\/strong>utre le Paraha peue, le Tilapia (Oreochromis sp.)<\/em> revient dans nos assiettes avec une production, en 2022, de 389 kg<\/strong><\/span>. Cette esp\u00e8ce est \u00e9lev\u00e9e en aquaponie<\/strong><\/span>, c\u2019est-\u00e0-dire, un syst\u00e8me couplant \u00e9levage de poissons et cultures v\u00e9g\u00e9tales. Une seule ferme aquacole r\u00e9alise cet \u00e9levage sur Tahiti. Cette esp\u00e8ce devrait n\u00e9anmoins laisser la place au loup tropical (Lates calcarifer<\/em>) et au poisson lait (Chanos chanos<\/em>) d\u00e8s 2023 puisque les premi\u00e8res productions sont en cours.<\/p>\n<\/div><\/div><\/div><\/div><\/div> Certains atolls polyn\u00e9siens des Tuamotu de l\u2019Est pr\u00e9sentent des abondances et des densit\u00e9s <\/strong><\/span>de Tridacna maxima<\/em> parmi les plus importantes au monde<\/strong>.<\/span><\/p>\n T<\/em><\/strong>ridacna maxima<\/em> et Tridacna squamosa<\/em> (esp\u00e8ce de pente externe, rare) sont prot\u00e9g\u00e9es par la convention internationale de Washington ou CITES<\/strong><\/span> qui r\u00e9gule la commercialisation sur le march\u00e9 international des esp\u00e8ces en danger \u00e0 travers la d\u00e9livrance de \u00ab\u00a0permis CITES<\/em>\u00a0\u00bb<\/span>. Ce permis autorise un quota de b\u00e9nitiers pouvant \u00eatre export\u00e9.<\/p>\n Depuis 2014, dans le cadre d\u2019une exploitation durable et raisonn\u00e9e, valid\u00e9e par l\u2019autorit\u00e9 scientifique de la CITES et un groupe d\u2019examen scientifique l\u2019Union Europ\u00e9enne (SRG), les stocks de b\u00e9nitiers, coupl\u00e9s aux techniques aquacoles (collectage de naissain), permettent une exportation de b\u00e9nitiers sauvages et de collectage<\/strong>.<\/span><\/p>\n L\u2019organe de gestion de la CITES en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise est compos\u00e9 de la Direction de la R\u00e9glementation et des Affaires Juridiques (DIRAJ), service du Haut-Commissariat et de la Direction de l\u2019Environnement (DIREN). La Direction des Ressources marines (DRM)<\/span><\/strong> donne son avis dans le cadre d\u2019une strat\u00e9gie de gestion durable de la ressource qu\u2019elle met \u00e0 jour progressivement.<\/p>\n En 2018, l\u2019\u00e9volution des conditions d\u2019exportation de b\u00e9nitiers sauvages et de collectage a \u00e9t\u00e9 approuv\u00e9e avec succ\u00e8s aupr\u00e8s des autorit\u00e9s nationales de la CITES dans le cadre d\u2019un nouveau syst\u00e8me de gestion durable.<\/p>\n A<\/strong>fin d\u2019am\u00e9liorer le syst\u00e8me relatif aux permis CITES, un site internet de tra\u00e7abilit\u00e9<\/strong> est <\/span>en phase de construction<\/span>, <\/strong>en collaboration entre la DRM et la Communaut\u00e9 du Pacifique (CPS). Cet outil exigera de la part des exportateurs de tenir une tra\u00e7abilit\u00e9<\/strong><\/span> pour viser le march\u00e9 international des b\u00e9nitiers vivants et de la chair de b\u00e9nitiers.<\/p>\n E<\/strong>n 2016 et 2017, les lagons de Tatakoto et Reao subissent des temp\u00e9ratures extr\u00eames conduisant \u00e0 un blanchissement et \u00e0 des mortalit\u00e9s de b\u00e9nitiers.\u00a0 La fili\u00e8re est ensuite impact\u00e9e, en 2020, par la pand\u00e9mie de la COVID-19, avec l\u2019annulation de nombreux vols int\u00e9rieurs et internationaux. La reprise a ensuite donn\u00e9 lieu \u00e0 des surco\u00fbts.<\/p>\n M<\/strong>algr\u00e9 le co\u00fbt du fret inter-\u00eeles tr\u00e8s sup\u00e9rieur au fret international, cette activit\u00e9 exportatrice <\/strong><\/span>depuis les atolls des Tuamotu les plus \u00e9loign\u00e9s de Tahiti reste comp\u00e9titive<\/strong> sur un march\u00e9 mondial<\/strong><\/span> de niche d\u2019environ 100 000 b\u00e9nitiers\/an pour T. maxima<\/em>. La Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise reste un des acteurs majeurs.<\/p>\n Avec l\u2019ouverture d\u2019une \u00e9closerie et le d\u00e9veloppement potentiel de nouveaux acteurs de collectage<\/strong><\/span> (plusieurs autres atolls des Tuamotu de l\u2019Est ayant un fort potentiel), l\u2019activit\u00e9 devra se diversifier vers la production, la transformation et la valorisation de la chair de b\u00e9nitiers si elle veut perdurer.<\/p>\n E<\/strong>n 2022, 107 permis CITES<\/strong><\/span> ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9livr\u00e9s pour un quota de pr\u00e9l\u00e8vement demand\u00e9 \u00e0 l\u2019exportation de\u00a040 980 b\u00e9nitiers vivants. Finalement, un quota de seulement 28\u00a0380 b\u00e9nitiers<\/strong> vivants<\/strong> demand\u00e9s a \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9<\/strong><\/span>, soit un taux d\u2019utilisation du quota de\u00a069%<\/strong><\/span>.<\/p>\n<\/blockquote>\n \u00a0<\/strong><\/p>\n<\/div><\/div><\/div><\/div><\/div>La production de crevettes en cage lagonaire n\u2019atteint pas ses objectifs<\/strong><\/span><\/h2>\n
La baisse du chiffre d\u2019affaire contenue gr\u00e2ce au prix au kilo<\/strong><\/span><\/h2>\n
La <\/strong><\/span>production de poissons marins d’\u00e9levage<\/span> <\/strong><\/span><\/h1>\n<\/div><\/div><\/div>
Des fermes polyn\u00e9siennes \u00e9coresponsables
\n<\/strong><\/span><\/h2>\n\n
\n<\/span><\/strong><\/span><\/li>\nLe <\/strong>Tilapia<\/strong> dans nos assiettes<\/strong><\/span><\/h2>\n
B\u00e9nitiers vivants : une gestion durable de la fili\u00e8re<\/strong><\/span> <\/span><\/h1>\n<\/div><\/div><\/div>
Une reprise de l\u2019activit\u00e9 difficile mais qui reste comp\u00e9titive sur le march\u00e9 mondial<\/strong><\/span><\/h2>\n
\n
Des exportations en baisse<\/strong><\/span> <\/span><\/h1>\n<\/div><\/div><\/div>