{"id":27582,"date":"2022-12-07T15:10:18","date_gmt":"2022-12-08T01:10:18","guid":{"rendered":"http:\/\/www.ressources-marines.gov.pf\/?p=27582"},"modified":"2022-12-07T15:31:20","modified_gmt":"2022-12-08T01:31:20","slug":"leclosion-de-laquaculture-polynesienne","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.ressources-marines.gov.pf\/2022\/12\/07\/leclosion-de-laquaculture-polynesienne\/","title":{"rendered":"L’\u00e9closion de l’aquaculture polyn\u00e9sienne"},"content":{"rendered":"

L’\u00e9closion<\/strong><\/span><\/h1>\n

de l’aquaculture polyn\u00e9sienne<\/span><\/strong><\/span><\/h1>\n<\/div><\/div><\/div><\/div><\/div>

L’aquaculture, k\u00e9zaco ? C\u2019est tout simplement l\u2019\u00e9levage et la multiplication des animaux et des plantes aquatiques \u00e0 des fins commerciales. En Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise, l\u2019aquaculture a d\u00e9but\u00e9 dans les ann\u00e9es 1970 et son d\u00e9veloppement n\u2019a pas toujours \u00e9t\u00e9 un long fleuve tranquille.<\/span><\/h2>\n<\/div><\/div><\/div>
\"Cages<\/a><\/span><\/div>

Cages d’aquaculture EVAAM Papeari<\/span><\/em><\/p>\n<\/div><\/div><\/div>

\"Chevrette,<\/a><\/span><\/div>

Chevrette, \u00e9closerie du CNEXO, 1984<\/span><\/em><\/p>\n<\/div><\/div><\/div><\/div><\/div>

Cela fait d\u00e9j\u00e0 un demi-si\u00e8cle que l\u2019aquaculture a tremp\u00e9 un pied dans les eaux du fenua<\/em>. Mais avant d\u2019\u00e9voluer comme un poisson dans l\u2019eau, il a fallu pas mal d\u2019heures de navigation pour trouver son cap. L\u2019aquaculture polyn\u00e9sienne, <\/strong>hors perliculture,<\/span> a d\u00e9marr\u00e9 par trois fili\u00e8res.<\/strong><\/span> L\u2019ostr\u00e9iculture aux \u00eeles Sous-le-Vent, avec les crustac\u00e9s (chevrettes et crevettes) et la pisciculture de Chanos chanos \u00e0 Rangiroa pour alimenter les bateaux de p\u00eache en app\u00e2ts vivants. Le Chanos chanos, c\u2019est un poisson-lait.<\/p>\n

Tout d\u2019abord, sachez que l\u2019ostr\u00e9iculture<\/span> <\/strong>a eu affaire \u00e0 quelques ressacs. Malgr\u00e9 des r\u00e9sultats int\u00e9ressants, elle a d\u00fb laisser sa place dans les ann\u00e9es 1980 \u00e0 la conchyliculture<\/span> <\/strong>(moules, palourdes, burgaus), suite au parasitisme par le Polydora (petit vers marin). Faute notamment de production de naissains en quantit\u00e9 suffisante, la conchyliculture s\u2019est orient\u00e9e ensuite dans les ann\u00e9es 2000 vers le b\u00e9nitier<\/span><\/strong>. Aujourd\u2019hui, c\u2019est une fili\u00e8re durable et \u00e9conomiquement viable, mais qui n\u00e9cessite encore un accompagnement. Bonne nouvelle pour l\u2019ostr\u00e9iculture, en 2019 la Direction des ressources marines (DRM), gr\u00e2ce aux avanc\u00e9es sur les traitements du petit vers Polydora, a relanc\u00e9 un programme d\u2019ostr\u00e9iculture de l\u2019esp\u00e8ce locale (Saccostrea cucullata)<\/em> avec l\u2019Ifremer et le priv\u00e9.<\/p>\n

Pour ce qui est des crustac\u00e9s, la chevrette indon\u00e9sienne a \u00e9t\u00e9 la star de cette fili\u00e8re m\u00eame si la production n\u2019a jamais d\u00e9pass\u00e9 les 20 tonnes\/an. Il y a bien eu des essais de production de crabes dans les ann\u00e9es 1980 mais sans d\u00e9veloppement. Finalement, c\u2019est la p\u00e9n\u00e9iculture<\/span><\/strong>, qui s\u2019est d\u00e9velopp\u00e9e. Suite \u00e0 de nombreuses recherches, deux p\u00e9n\u00e9ides ou crustac\u00e9s (Penaeus vannamei<\/em> et Litopenaeus stylirostris<\/em>) ont \u00e9t\u00e9 retenus. Et c\u2019est gr\u00e2ce \u00e0 l\u2019ouverture de l\u2019\u00e9closerie de Vairao (EPV VAIA) en 2011<\/strong><\/span> que cette fili\u00e8re s\u2019est r\u00e9ellement d\u00e9velopp\u00e9e. Elle atteint aujourd\u2019hui presque 190 tonnes\/an pour un march\u00e9 local estim\u00e9 \u00e0 500 tonnes.<\/p>\n<\/div><\/div><\/div>

Concernant la pisciculture, elle s\u2019est d\u2019abord consacr\u00e9e \u00e0 la collecte et l\u2019\u00e9levage<\/span> <\/strong>de pati (Chanos chanos). Mais le manque de moyens financiers et les probl\u00e8mes climatiques sur Rangiroa ont scell\u00e9 ce programme. Aujourd\u2019hui, le Pati est envisag\u00e9 en aquaponie<\/span><\/strong>. En 2000, une r\u00e9flexion importante sur cette fili\u00e8re a valid\u00e9 des travaux de recherche uniquement sur des esp\u00e8ces locales<\/span><\/strong>. Une \u00e9tude en 2006 a confirm\u00e9 l\u2019\u00e9levage du paraha peue (Platax orbicularis<\/em>)<\/strong><\/span>. Une production d\u2019\u00e9levage en cages a \u00e9t\u00e9 transf\u00e9r\u00e9e au priv\u00e9 d\u00e8s 2010 et ne cesse d\u2019\u00eatre optimis\u00e9e. En 2021, plus de 15 tonnes de paraha peue ont \u00e9t\u00e9 produites.<\/p>\n

L\u2019avenir de l\u2019aquaculture polyn\u00e9sienne r\u00e9side dans la p\u00e9rennisation de trois fili\u00e8res (crevettes, paraha peue et b\u00e9nitiers)<\/span> <\/strong>et n\u00e9cessite encore une assistance technique de la DRM. Mais elle doit aussi s\u2019appuyer sur l\u2019\u00e9mergence des nouvelles fili\u00e8res (ostr\u00e9iculture et holothuriculture)<\/span><\/strong>. Enfin, les questions environnementales et d\u2019optimisation des surfaces d\u2019\u00e9levage disponibles font d\u00e9j\u00e0 partie de ses th\u00e9matiques d\u2019actions.<\/p>\n<\/div><\/div><\/div>

Petit lexique<\/span><\/em><\/strong><\/span><\/p>\n