La ministre du Travail, en charge de la recherche, Tea Frogier, était présente à l’ouverture de la deuxième édition du marché de l’innovation, à l’initiative du pôle Tahiti Fa’ahotu, en étroite collaboration avec le ministère de la recherche, ce jeudi matin, à la Présidence.

Cette matinée a été l’occasion de présenter les résultats des programmes de recherche pouvant être valorisés économiquement par la concrétisation de produits ou services innovants. Tahiti Fa’ahotu, coorganisateur de l’événement, se décrit souvent comme l’agence matrimoniale du monde de la recherche avec celui de l’entreprise. L’après-midi devait ainsi être consacrée au « Speed Dating Business ».

La ministre a souhaité profiter de la présence de Milan Jezic von Gesseneck, expert en innovation auprès de l’Union européenne, pour partager le potentiel extraordinaire qu’offre l’Océan Pacifique, avec en toile de fond la future « agence européenne de l’innovation de rupture » que souhaite créer le Président de la République Emmanuel Macron dans les deux prochaines années.

Dans cette perspective, Tea Frogier a donc annoncé la volonté de la Polynésie française de structurer,  en partenariat avec l’État, l’écosystème de l’innovation en créant une unité stratégique de concertation pour la Recherche et l’Innovation. La finalité de cette plateforme d’échanges sera de permettre aux décideurs de formuler leurs attentes par rapport à la recherche et aux chercheurs de mieux éclairer le Gouvernement et plus largement les acteurs de la société civile, et ainsi de se positionner comme force de proposition.

La Polynésie française d’ores-et-déjà une Terre, mais aussi un Océan d’innovation, dans les secteurs clés de l’économie que sont le tourisme, la pêche et l’agriculture, avec des innovations depuis plusieurs années comme les bungalows sur pilotis, le SWAC, le poti marara, la filière perlicole ou encore l’exploitation de la vanille Vanilla Tahitensis. L’innovation doit permettre à l’économie de la Polynésie française de continuer à aller de l’avant.

La technologie du SWAC illustre parfaitement le fait, par ailleurs, que le changement climatique ne doit pas se vivre comme une fatalité.  Au contraire, cette impérieuse nécessité de s’adapter a muté en une opportunité de créer une nouvelle technologie, devenu fleuron de notre savoir-faire en matière énergétique.

La ministre a évoqué également le parrainage du concours Poly’Nov 2018. Afin de motiver et inspirer l’innovation en Polynésie française, le gouvernement a prévu ainsi, comme en 2016, de récompenser les meilleurs projets innovants et de proposer un accompagnement des projets d’innovation, qu’il s’agisse d’un produit,  d’un procédé ou d’un service technologique qui saura retenir l’attention du jury d’experts. A l’instar de l’édition 2016, les meilleurs projets se verront récompensés par une aide financière d’un million Fcfp pour le premier, 700 000 Fcfp pour le deuxième et 500 000 Fcfp pour le troisième avec un accompagnement adapté.