Le Conseil des ministres a examiné le schéma directeur de développement de la pêche hauturière en Polynésie française, réalisé par le bureau d’étude Fisheries & Maritime Affairs (F&S), auprès des professionnels de ce secteur. La Polynésie française est en quête d’un dynamisme qui doit s’inscrire dans la durée et, pour ce faire, le Pays doit miser sur une valorisation optimale de ses ressources propres.

La zone économique exclusive (ZEE) concentre d’importantes ressources qui sont encore peu exploitées aujourd’hui. La filière hauturière, qui a émergé il y a 25 ans, n’exploite qu’une partie restreinte des ressources disponibles. Les enjeux pour le Pays sont donc d’optimiser l’exploitation durable de ces ressources sur l’ensemble de la ZEE et de profiter également des opportunités d’exploitation des eaux internationales adjacentes.

Plusieurs scenarii de développement sont envisageables, mais les conditions de succès et les impacts diffèrent selon les options. Ainsi, afin d’identifier les scenarii les plus pertinents, ceux qui auront le maximum d’impacts positifs tout en garantissant la gestion durable et équitable des ressources naturelles, l’élaboration d’un schéma directeur du développement de la pêche hauturière est nécessaire pour guider l’action des parties prenantes et atteindre les objectifs souhaités.

L’étude d’élaboration de ce schéma, qui vient de s’achever, a été commanditée par le Pays au travers de la Direction des ressources marines et minières (DRMM), avec le concours financier de l’Agence Française de Développement (AFD) et réalisée par le bureau d’études Fisheries & Maritime Affairs (F&S).

Le ministre du développement des ressources primaires a souhaité que le rapport réalisé par F&S soit restitué aux acteurs du secteur, afin d’échanger sur les priorités et les orientations fixées par le Pays en accord avec les professionnels de la filière.

Sur la base des quatre orientations stratégiques et des dix-sept objectifs spécifiques proposés dans cette étude, la filière pourra, désormais, se doter d’une véritable politique publique. Il appartiendra ensuite au gouvernement de valider les priorités du Pays en termes d’accompagnement de la filière et de mettre en œuvre les actions qui devront être planifiées et budgétisées. La mise en œuvre de cette politique sectorielle se fera avec la coordination et la coopération de l’ensemble des acteurs, aussi bien du secteur public que du secteur privé.